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Saint Martin d’Ayguebonne

Geneviève DURAND

L’église Saint-Martin d’Ayguebonne

Geneviève DURAND

L’église Saint-Martin d’Ayguebonne s’élève sur la rive droite du Tarn, entre Candas et Saint-Rome-de- Tarn, sur la commune de Montjaux. Elle est située 200 m environ au-dessus de cette rivière, au milieu des vignes et des cultures en terrasses. Un ancien chemin, envahi par la végétation, bordé par des murettes en pierre sèche, contourne l’édifice par le nord et l’ouest, et descend progressivement dans le fond de la vallée. De nombreux chemins reliaient le plateau du Levézou, zone relativement inhospitalière au Moyen Age, à la vallée du Tarn, abritée et densément peuplée. Les villages médiévaux se sont accrochés au flanc méridional du Levézou: Saint-Beauzély, Estalane, Castelnau-Pegayrolles, Montjaux… Des églises aujourd’hui en ruine ou disparues, hors de tout village, témoignent encore de la présence d’un habitat dispersé

Saint-Martin d’Ayguebonne apparaît tardivement dans les textes. La première mention connue est de 1404, Sancti Martini deAquis Bonis fait partie des églises taxées pour la décime, il s’agit sans doute d’une paroisse rurale (2). En 1456, l’évêque de Rodez, Guillaume de la Tour, fonde à Salles-Curan un collège de chanoines auxquels il donne en certain nombre d’églises dont Saint- Martin. L’année suivante, les mêmes chanoines déposent une requête auprès du pape Calixte III afin d’obtenir la concession du bénéfice de Saint-Martin (3), et obtiennent quelques années plus tard satisfaction. Elle est désormais citée dans les différents pouillés comme «prieuré sans cure uni au collège de Salles-Curan». Lorsque François d’Estaing visite Montjaux, le 24 mai 1524, on lui expose « qu’on ne célébrait que peu ou point de messes bien que les revenus fussent suffisants. » (4). En 1670, le procureur forain du district de Montjaux dresse un état des lieux tout à fait comparable à celui d’aujourd’hui (5). L’église située au milieu des vignobles et loin de toute habitation, n’est ouverte au culte que de rares fois dans l’année au grand préjudice des propriétaires des vignes voisines. La nef a perdu sa couverture, il ne reste plus que les quatre murs tapissés de lierre, le sol est couvert de ronces et quelques arbustes y poussent. Le chœur, voûté, éclairé par trois fenêtres, a conservé son autel en pierre en fort mauvais état mais les ornements sont inexistants (6). On peut donc en conclure que la nef, faute d’entretien et de paroissiens, a été laissée à l’abandon et ce au moins depuis le début du XVIIe siècle. Il n’est pas exclu de penser qu’elle a peut- être souffert des violentes luttes qui ont opposé catholiques et protestants. Le chœur encore en bon état, est devenu chapelle en construisant un mur transversal dans la nef, assez près de l’arc triomphal, ou en murant le passage avec la nef. Au XVIIIe siècle, les visites pastorales sont toutes muettes sur cette église excepté celle de 1739 où il est à nouveau affirmé que les « collégiats de Salles-Curan prennent une portion de dîme dans cette paroisse (Montjaux)… au prieuré de Saint- Martin » (7). En 1779, lors de la suppression du Chapitre de Salles-Curan, Saint-Martin passe dans la mense épis- copale (8). A la Révolution, l’église et les vignes de Saint-Martin sont vendues. A une date inconnue, mais sans doute au début de notre siècle, le chœur est transformé en étable et partagé à mi-hauteur par un plancher. La fenêtre nord est alors agrandie pour en faire un passage. Les aménagements actuels sont postérieurs à la vente d’éléments sculptés, à des américains, dans les années 1900-1930. Les recherches de L. Balsan sont restées vaines pour identifier exactement les œuvres disparues et leur acheteur (9). L’église Saint-Martin est aujourd’hui totalement abandonnée, envahie par les arbres et le lierre. A notre dernier passage, un panneau sculpté d’un Christ en croix, et un œil-de-bœuf, tous les deux remployés dans l’édifice, avaient disparu. L’enlèvement de Pœil-de-bœuf a entraîné la chute d’un claveau de l’arc triomphal, et d’ici peu, le mur situé au-dessus, déjà fissuré, s’écroulera, entraînant avec lui le seul vestige encore intact, le chœur. Le plan (Fig. 1) est celui de nombreuses églises rurales du Rouergue méridional à la période préromane et au début du XIe siècle : nef rectangulaire (5,30 m xl0,10 m, dans œuvre) et chœur de même tracé, légèrement trapézoïdal ( 4 m x 3,10 m) (10). L’appareil est constitué de moellons en calcaire et travertin, de pierres de taille en grès, tous d’origine locale. A. Carrière précise que « la pierre de taille des ouvertures provient de la riche carrière de Sanguinèdes» (11). Ces matériaux sont liés par d’épais lits de mortier à la chaux mais toutes les parties hautes de l’édifice semblent avoir été reprises. Les chaînes d’angles, en grès, sont au contraire montées en moyen et grand appareil.

La nef, aux murs de faible épaisseur (0,80 m), n’a jamais été voûtée. Le chœur est couvert d’un berceau légèrement outrepassé fait de quelques assises en pierre de taille et au-dessus, de dalles liées par un épais mortier. Cette voûte, en retrait sur les murs latéraux, reposait primitivement sur un bandeau sculpté, aujourd’hui disparu. En 1906, A. Carrière en donne une description : « La voûte . . . prend naissance sur une plinthe en saillie et prolongée seulement sur les murs de côté. Cette plinthe est une vraie perle d’architecture. C’est une balustrade figurée composée d’une suite de petites arcades romanes reposant sur de nombreux pilastres et formant une gracieuse galerie» (12). Selon cette description, il semblerait que la corniche ait été décorée d’une arcature rappelant le décor extérieur des chevets du « premier art roman méridional». Ce motif connaît un large succès en Languedoc tout au long du XIIe siècle mais il reste en général hors de l’édifice. Dans quelques cas, on le trouve cependant à l’intérieur, à Notre-Dame de Gou- dargues (Gard) par exemple. En Rouergue il est quasi- absent du répertoire ornemental, l’exemple le plus proche de Saint-Martin est celui du chevet de l’abbaye cistercienne de Sylvanès, dans la seconde moitié du XIIe siècle. La nef communiquait avec le chœur par un passage étroit (2,20 m), aujourd’hui muré et percé d’une porte et d’un œil-de-bœuf (13). L’arc triomphal, se compose de piédroits appareillés et d’un bel arc en plein cintre à claveaux très réguliers, en grès polychrome. Entre les deux se trouvaient autrefois des «chapiteaux feuillages» (14), dérivés peut-être du corinthien mais plus vraisemblablement ornés de palmettes ou de demi-palmettes. Les vestiges d’un clocher-mur sont encore visibles à l’extérieur, au-dessus de cet arc triomphal. Deux portes sont percées dans la nef. Celle de l’ouest, assez étroite (1,05 m), est construite très simplement: piédroits maçonnés, arc surhaussé dont les premières assises, à l’extérieur, sont en pierre de taille en grès et les suivantes en moellons disposés en tas de charge (Fig. 2). Il est difficile de savoir si le tympan actuel, maçonné, reposant sur un linteau monolithe en grès, peut-être la meule d’un moulin, correspond à une disposition ancienne. Il est en effet enduit sur ses deux faces. La seconde porte, au sud-ouest, a été retrécie plusieurs fois

Fig. 1 : Plan de Saint-Martin d’Ayguebonne.

Le chœur était autrefois éclairé par cinq ouvertures étroites à ébrasement intérieur. Le principal intérêt de Saint-Martin d’Ayguebonne réside dans le décor sculpté des fenêtres du chevet. La baie de l’élévation nord, dont on peut voir la base à l’intérieur, a disparu lors de la création d’une porte à l’étage (grange). L’élévation orientale est percée de trois fenêtres disposées en triangle, la baie axiale est surmontée de deux minuscules ouvertures symétriques (Fig. 5). Ces dernières sont constituées de larges piédroits monolithes, en grès, et d’un linteau en bâtière où a été simulé, en creux, un tympan de la largeur des piédroits. La fenêtre axiale, plus grande, est très ornée (Fig. 6). Le linteau rectangulaire, échancré, a reçu trois voussures décorées de dents d’engrenage au relief très émoussé (pour les deux extrêmes), et d’un boudin, au centre. Chaque piédroit est sculpté de deux colonnes engagées traitées en très faible relief, se détachant sur un fond plat. Posées sur un haut socle, ces colonnes courtes et trapues, se terminent par un astragale et un chapiteau sans relief, peut-être d’un type corinthien très simplifié. Les deux colonnes latérales sont simplement matérialisées par un seul côté de leur fût, l’autre se confondant avec la surface du bloc.

D’un point de vue technique, les éléments structuraux de la fenêtre, colonnes, chapiteaux, voussures, sont réservés sur le plan demeuré en relief tandis que le fond seul est creusé. Le sculpteur a semble-t-il voulu évoquer les baies à voussures multiples, en retrait les unes sur les autres, et les ébrasements correspondants, ornés de colonnettes, avec bases et chapiteaux, qui se répandent à la fin du XIe siècle, mais deviennent fréquentes dans la première moitié du XIIe siècle. L’ouverture de l’élévation méridionale reprend le même dispositif (Fig. 7). Nous retrouvons les colonnes latérales sur les piédroits, un peu moins érodées ici, et le linteau rectangulaire à deux voussures. Un rang de dents de scie séparées par des traits gravés, se détache sur un fond évidé, créant de profonds contrastes d’ombre et de lumière. Les motifs décoratifs, strictement géométriques, et la sculpture méplate, témoignent ici d’un véritable retour aux sources de la première sculpture romane méridionale, mais le répertoire décoratif est très proche de celui du premier art roman méridional. La rangée de dents de scie ornant l’archivolte des portes et fenêtres se répand largement dans l’architecture rurale du Languedoc et de la Provence au XIIe siècle. A Saint-Martin, une autre réminiscence se trouve encore au chevet : un bandeau séparatif en saillie sur le mur, fait de pierres plates et surmonté d’une série d’évidements alternés (trous de boulin), délimitant un fronton (Fig. 5).

Nous ne pouvons terminer cette étude sans signaler les sculptures vendues au début du siècle et en particulier, une frise faisant retour sur le mur est de la nef, au niveau des chapiteaux de l’arc triomphal. Il s’agissait, selon des descriptions anciennes et non vérifiables, de quatre panneaux (15). « Dans un premier panneau trône un personnage à l’instar d’un juge sur son siège ; dans un second un criminel les mains liées derrière le dos est attaché à une colonne; dans un troisième un ange sonne de la trompette ; et dans un quatrième apparaît un voyageur appuyé sur son bâton de pèlerin. C’est l’image de l’âme humaine en route pour l’éternité et appelée par l’ange de Dieu au tribunal du Souverain Juge. » Cette iconographie fait songer à un cycle de la Passion du Christ, avec Pilate sur son trône, une Flagellation du Christ et peut-être, les Pèlerins d’Emmaûs. Le bas-relief représentant un Christ sculpté en réserve dans un cadre trilobé, remployé dans la porte méridionale, faisait sans doute partie de cet ensemble (Fig. 8.). Malgré son très mauvais état et sa disparition récente, quelques indications peuvent être retirées de l’étude du Christ. Le corps s’appuie sur une croix pattée dont le bras vertical est plus large. La tête penchée à droite semble encadrée d’une longue chevelure retombant sur les épaules, il est difficile de se prononcer sur la présence d’un nimbe. Le corps très mutilé, est assez statique : jambes parallèles et pieds posés sur le suppeda- neum. Quant aux bras, plaqués contre la traverse de la croix, ils ont une position horizontale. L’observation des mains sur les différents clichés pose problème. Il semblerait que la main droite, ouverte, soit dirigée vers le haut tandis que la main gauche, le pouce replié sur la paume, retomberait. Cette façon de représenter les mains rappelle le Christ du tympan de Conques. De plus, l’un des panneaux orné d’un ange sonnant de la trompette conviendrait bien au thème du Jugement Dernier. La taille réduite du panneau de la crucifixion et sa sculpture en bas-relief l’apparentent à un élément de mobilier. Il n’est pas interdit de penser que nous soyons en présence des vestiges d’un tympan ou d’un retable en pierre, dispersé à une époque inconnue, ou bien, placé contre le mur oriental de la nef, au moment où les chanoines de Salles-Curan sont entrés en possession de l’église, au XVe siècle. Le fait le plus remarquable est l’association de deux thèmes iconographiques : la Passion du Christ et le Jugement Dernier.

Peut-on attribuer une date à cet ensemble ? Des rapprochements stylistiques (verticalité du corps, bras tendus, jambes parallèles, relief méplat), peuvent être faits avec des crucifixions romanes (enluminure et orfèvrerie), et plus particulièrement avec l’un des tympans de Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), généralement daté de la fin du XIe siècle (16).

Mais le cadre trilobé et la présence de la Flagellation du Christ s’accordent mal avec une datation haute. L’influence de Saint-Gilles-du-Gard, n’est sans doute pas étrangère à l’iconographie de Saint-Martin d’Ayguebonne. Le portail droit de la célèbre abbatiale est consacré à la Passion et de nombreuses scènes y sont représentées : Jésus devant Pilate, la Flagellation, le Portement de la croix, la Rencontre d’Emmaûs… (17). Pour R. Saint- Jean, la Flagellation et le Portement de croix «sont très rarement représentés, et sont traités ici

(1) Du confluent de la Muse avec le Tarnjusqu’à Saint-Rome-de-Tarn, sur la rive droite, on ne dénombre pas moins de quatre églises, sur une distance de 5 km : Saint-Hippolyte de Candas, Notre-Dame de Roquegel, Saint-Martin d’Ayguebonne, Notre-Dame de Bessehls. L’église Saint-Hippolyte, aujourd’hui transformée en cave, est à peu près intacte ; le service paroissial a été transféré au XVIIIe siècle à Candas où un nouvel édifice a été bâti. Notre-Dame de Roquegel, devenue ermitage, a été reconstruite en 1880, des vestiges romans subsistent cependant. De Notre-Dame de Besselhs, on ne voit plus que quelques pans de murs envahis par la végétation.

(2) M. PROU, Ch.-E. PERRIN, J. de FONT-REAULX, Pouillés de la Province de Bourges, Paris, Imprimerie nationale, 1. 1, p. 291.

(3) A.D. 12, G 159, «Registre des Nottes de Mr Bernard Serres» (1460-1464), fol. 9 v° – 12 r°.

(4) C. BELMON, Visites pastorales du Bienheureux François d’Estaing, Revue Historique du Rouergue, T. IV, 1924-1927, p. 525-527.

(5) A.D. 12, G 135, Visites extraordinaires faites sur requêtes et par commissaires épiscopaux…, 11 novembre 1670.

(6) Ibidem, « Le sanctuaire est voûte & il y a trois veues non vitrées vue devant lautel & les autres deux aux costez, lautel de pierre tout escorné par la malice des huguenots voisins & fort petit au milieu du sanctuaire & non apuié contre la muraille, le marchepied de quelques pierres fort mal ajustées & au dessus de lautel il y a deux pièces de bois mises pour y faire un surciel pour empes- cher que rien ne tombât sur lautel… »

(7) A.D. 12, G 117, District de Montjaux, Montjaux, fol. 138.

(8) J. TOUZERY, Les bénéfices du diocèse de Rodez avant la Révolution de 1789. Etat dressé par l’abbé de Grimaldi, Rodez, Impr. Catholique, 1906, p. 561, 809.

(9) Rodez, Société des Lettres de l’Aveyron, Archives particulières de Louis Balsan. Le 23 octobre 1936, L. Balsan a obtenu du propriétaire de l’église, les renseignements suivants : « Les pierres, deux chapiteaux et douze fragments de frise, furent vendus, il y a 3 ou 4 ans, à un américain pour la somme de 2 000 F. La frise avait dans les 12 cm de hauteur. Les chapiteaux, en grès, avaient une forme quadrangulaire. Ils étaient sculptés sur leurs faces : le premier présentait trois personnages sonnant dans des trompettes, le second trois « oies » buvant dans un bassin. Sur un autre côté tous les deux présentaient une rosace ; les deux autres faces étaient unies. »

Selon nous, les deux chapiteaux quadrangulaires vendus à l’américain pourraient provenir d’une autre église, peu éloignée de Saint-Martin, et proche du domicile des vendeurs, Notre-Dame de Roquegel.

Le 10 novembre de la même année, le propriétaire précise qu’il « n’a jamais connu de pierres à personnages, sauf les deux chapiteaux vendus à l’américain. Il y aurait donc eu une première vente de pierres sculptées avant l’achat de l’église par ledit propriétaire, probablement avant 1906. Le propriétaire n’a vendu que les deux sortes de chapiteaux et la frise du chœur, simplement ornée de sortes de festons… »

(10) Les principales études sont les suivantes : R. ARDOUREL, Les églises d’origine romane du Rouergue méridional, DES Histoire, Faculté des Lettres de Montpellier, 1966, p. 47-52 ; L. BALS AN, Les églises pré-romanes de notre région, Revue d’Etudes Milla- voise, n° 1, 1958, p. 6-7 ; A. DEBAT, Les vestiges romans du département de l’Aveyron, 1. 1, p. 99.

(11) Journal de Millau, 24 février 1906.

(12) Journal de Millau, 9 mars 1906.

(13) Ce mur de séparation a été construit ou reconstruit au début du siècle après que l’on ait enlevé les chapiteaux de l’arc triomphal et la frise du chœur. Il y a quelques années encore, un oeil-de-bœuf sculpté dans une dalle monolithe en grès, éclairait le chœur, faisant office, depuis le XVIIe siècle au moins, de chapelle. Cet œil-de-bœuf datait vraisemblablement des aménagements postérieurs à la chute de la toiture de la nef.

(14) Journal de Millau, 9 mars 1906.

(15) Ibidem. « Au niveau de ces chapiteaux est posée une plinthe qui se développe à droite et à gauche dans toute la largeur de la nef, et qui nous présente ce qu’il y a de plus remarquable et de réellement original dans cette église. C’est un demi-relief entièrement ruiné d’un côté, mais d’où l’on peut voir de l’autre une scène allégorique du plus heureux effet. »

(16) J. BOUSQUET, A propos d’un des tympans de Saint-Pons. La place des larrons dans la crucifixion, Les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa, n° 8, 1977, p. 25-54.

(17) R. SAINT- JEAN, La sculpture à Saint-Gilles-du-Gard, Languedoc Roman, La Pierre-qui-Vire, 1975, p. 338 : « Réalisée vraisemblablement entre 1140 et 1160… la sculpture de la façade de Saint-Gilles devait exercer une influence considérable sur l’évolution de la sculpture romane en Languedoc et en Provence, dans la seconde moitié du XIIe et au début du XIIIe siècle. »

(18) Ibidem, p. 344.

(19) L’hypothèse du tympan appartenant peut-être à la porte méridionale de la nef, la plus grande, se trouverait confirmée par le transfert des panneaux, au XVIIe ou XVIIIe siècle, sur le mur de séparation entre la nef et le chœur, près de la nouvelle porte d’entrée. En contrepartie, le nombre de panneaux sculptés, outre les cinq connus, était assez important et l’on peut alors se demander s’il y avait possibilité de les placer dans un tympan. L’hypothèse du retable serait alors plus plausible.

(20) G. DURAND, Les églises rurales du premier âge roman dans le Rouergue méridional, Archéologie du Midi Médiéval, 7, 1989, p. 3-42.

(21) A. DEBAT, Eglises pré-romanes du Rouergue occidental à «angles arrondis», Revue du Rouergue, 1971, p. 156-171.

(22) Y. ESQUIEU, Béziers et la renaissance romane provençale, Provence Historique, t. XXVIII, 1978, p. 123-147 ; Idem, L’art roman de Béziers. Recherches sur l’art roman urbain en bas-Languedoc, Thèse de 3e cycle, Université de Toulouse-Le-Mirail, 1975, 254 p.

(23) S. CHIERICI, Lombardie romane, La Pierre-qui-Vire, 1978, 355 p., (Collection Zodiaque, La Nuit des Temps, n° 48) ; S. CHIE- RICI, D. CITI, Piemont-Ligurie roman, La Pierre-qui-Vire, 1979, 368 p., (Collection Zodiaque, La Nuit des Temps, n° 51) ; J. NOUGARET, Architecture et sculpture romanes dans l’ancien diocèse de Lodève, Un diocèse languedocien :Lodève, Saint-Ful- cran, 1 000 ans d’histoire et d’archéologie, Millau, Maury, 1975, p. 97-113 ; J. REINAUD, Les églises des XIe et XIIe siècles dans la vallée du Rhône, Thèse de 3e cycle, Université de Toulouse-Le-Mirail, 1982, 400 p

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